Le mercredi 22 janvier 2014, à 6h du matin , la police est venue sortir du lit les familles d’Ecodrom résidant dans les murs à pêches, 170 rue de Rosny à Montreuil.
Elle a choisi d’emmener les hommes du campement, c’est à dire 6 personnes, un des hommes n’a pas été emmené par la police car il a montré son inscription au Pôle Emploi.
La police a laissé les femmes et les enfants. J’ai vu sur le site de la Cimade que c’est la nouvelle technique : on n’emmène que les hommes, espérant que les femmes et les enfants suivront.
La présidente de l’association Colette, était présente, avertie par les habitants du camp, elle a montré la Convention établie avec la municipalité, permettant l’installation des personnes sur ce terrain, mais la police n’en a pas tenu compte.
Cette action est d’autant plus inadmissible qu’il s’agit d’un terrain privé où les familles étaient installées légalement. Une juriste de la Cimade a dit à un adhérent d’Ecodrom que ces expulsions étaient complètement complètement illégales, mais que seule une action de grande envergure (des manifestations) pourrait faire pression sur le gouvernement et sur sa façon de procéder à l’égard des Roms. Par ailleurs, nous avons appris que les Roms pourraient ne pas être interpellés à condition d’avoir sur eux la carte d’inscription au Pôle Emploi. (Depuis le 1er janvier 2014 en effet, fin des mesures transitoires interdisant l’accès au travail des Roms)
L’action n’a pas traîné, les Roms ont été emmené au Centre de rétention du Mesnil-Amelot et de là, sans passer devant aucune juridiction, ils ont été acheminés en Roumanie par avion.
Cette action policière fait suite aux OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) que les Roms avaient reçu il y a environ un mois. Ils ont essayé d’annuler cette OQTF en faisant un aller-retour en Roumanie et tamponner leur passeport, mais les autorités françaises n’ayant pas été averties de cette action (lenteur administrative), c’est comme si les Roms n’avaient rien fait. jeanne Studer, Ecodrom, Montreuil.