Dans l'article ci-dessous, Valls explique deux choses contradictoires :conscient que les aides aux retours ne servent pas a chasser "les indésirables", qui après avoir visiter leur familles reviennent aux portes de sa ville, aux portes de sa maison. Supprimer les aides aux retours devient alors une raison économique pour un état en pleine crise. Oui mais par contre il persiste a vouloir "évacuer" les campements illicites...Même si cela est dénoncé vivement par Amnesty international...et la communauté européenne. Alors que compte il faire pour ces familles vivant là depuis plusieurs années avec d'incessants harcèlements et allés retours ? Pourquoi continuer a cultiver un double langage ? Les occupants de la friche de Montreuil ont été chassés combien de fois déjà ? Le mois dernier la police a délivré des OQTF en nombre ( obligations a quitter le territoire français).Madame Voynet a tout fait pour s'en débarrasser, la préfecture aussijusqu'à leur interdire les trottoirs de la ville on s'en souvient... Par ailleurs madame le maire était invitée a trinquer avec d'autres familles qui fêtaient un prix européen reçu pour l'installation d'un gîte sur leur terrain, pour eux aussi elle avait tout tenter pour les faire partir, effort perdu devant la justice ! Heureusement car aujourd'hui soutenus par des habitants, ils ont monté une association Ecodrom et réalisent un travail incessant pour leur bonne "intégration"au sein de la commune et développent des projets économique culturels et sociaux originaux qui portent rapidement leur fruits... Et cela en dehors d'une prise en charge contraignante et coûteuse des pouvoirs publics qui sert surtout de contrôle social sans limites comme dans le cas des "villages d'insertions". Dire que "le problème c'est la misère" tout en donnant ordre de raser les habitats précaires des pauvres en les mettant tout simplement à la rue, cela durera combien de temps ? MONTREUIL (Seine-Saint-Denis), 07 déc 2012 (AFP) - Manuel Valls a annoncé vendredi qu'il avait "décidé de mettre fin à l'aide au retour" offerte aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays d'origine. "Les ONG comme les associations, ici ou là-bas, considèrent qu'elle a des effets pervers. Nous allons changer un dispositif inopérant", a déclaré sans donner de calendrier précis le ministre de l'Intérieur à l'occasion d'un déplacement à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Cette aide "crée un circuit entre la Roumanie et notre pays", a ajouté M.Valls, qui avait déjà dénoncé en septembre les "effets pervers" du dispositif,jugé coûteux et inopérant par de nombreux acteurs. Selon les associations, la population rom en France --15 à 20.000 personnes-- reste constante car les expulsés reviennent systématiquement. Cette aide financière au retour volontaire dans leur pays d'origine (300euros par adulte et 100 euros par enfant mineur) est versée aux étrangers ayant la nationalité d'un État membre de l'UE, comme les Roms, présents en France depuis plus de trois mois et en situation de grande précarité, qu'ils soient en situation irrégulière ou non. L'an dernier, plus de 10.600 personnes en ont bénéficié, dont 2.000enfants, selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Le ministre a martelé sa stratégie sur la question rom: poursuite des évacuations de campements illégaux, aide aux projets d'insertion et travail au niveau des pays d'origine. Il faut "sortir de la stigmatisation" sur la question rom, "ne pas les utiliser comme punching-ball", a-t-il déclaré, en appelant l'ensemble des acteurs à "chercher des solutions avec une palette très large." Évacuations des campements sauvages A Montreuil, il a visité un bloc de "logements-passerelles", des conteneurs colorés où vivent 11 familles roms en attente d'un logement pérenne et où elles bénéficient d'un accompagnement social. Dans un de ces logements, il a échangé avec un père de famille dont les enfants sont scolarisés et qui a un travail. Cet homme a assuré ne pas avoir de problèmes de voisinage. "Ça prouve que, quand il y a de la dignité, les choses se passent bien. Le problème, c'est la misère", a commenté M. Valls, justifiant ainsi le maintien des évacuations de campements illicites. "Nous n'accepterons jamais les campements sauvages qui mettent en cause le vivre-ensemble", a-t-il déclaré, tout en soutenant les initiatives d'insertion "sur de petites unités". Les évacuations de camps roms, qui ont jeté au moins 2.000 personnes sur les routes cet été selon les associations, avaient fait grincer des dents jusque dans les rangs de la majorité et ont valu à la France d'être épinglée par Amnesty International. La maire de Montreuil Dominique Voynet (EELV) est allée dans son sens. "Les installations sauvages mettent en péril notre travail et submergent les services de la ville", a-t-elle déclaré. Profitant du déplacement du ministre, elle lui a montré un de ces camps,installés sur un terrain en friche. "Si le ministre de l'Intérieur prend une décision (pour en expulser les roms), je serai la dernière à m'en plaindre", a-t-elle dit. Mais elle a demandé un effort plus important pour faciliter l'accès au marché du travail à ces populations, qui restent soumises à un régime dérogatoire pour les citoyens de l'UE, malgré un assouplissement à la fin de l'été. Dans un petit une-pièce, une jeune mère se disait "heureuse" d'avoir un chez-soi mais ajoutait : "je veux travailler avec un contrat comme tous les autres. Si le ministre veut nous aider, il doit nous donner les papiers." chp/ger/sd